Rollerblading kitties in space

29 Sep

Puisqu’un typhon s’annonce…

Son nom est Jelawat, et apparemment il est bien parti pour pourrir mon week-end. J’étais censée aller à Osaka ce dimanche, mais disons que 15cm de pluie en une journée m’en dissuaderont sûrement. Ceci dit, j’ai aussi prévu d’aller au karaoké (pour la seconde fois de la semaine, mais soit).

Cela fait cinq semaines que je suis arrivée au Japon, trois que je suis installée dans ma résidence, et une que mes cours ont commencé. Je pensais pouvoir écrire plus souvent, mais une quelconque force supérieure (aka la flemme) en a décidé autrement. Une liste de listes s’impose.

Le panda, la deuxième obsession des japonais après le chat.

Pour commencer, le logement. Situé à environ 30min de Doshisha en vélo (mais à 5 de la gare de Kyôto), “Maison Iwakuni” (ils mettent du français partout dès qu’ils le peuvent; un article sur le “furansé” est à venir, je le sens) est un endroit bien doux. Je peux faire mes propres gâteaux à pas d’heure du matin (mention spéciale à Chloé: j’aime bien la petite musique que le four joue quand mon cake au citron est cuit), je n’ai pas de vue sur le temple – passeque j’habite en face d’un vieux temple bouddhiste du XVIe siècle -, mais la clim compense l’absence de bruit venant de l’avenue. Et puis surtout, mes voisines sont plus mignonnes que les tiennes. Sauf les chinoises. Les chinoises, elles m’ignorent. Je suis un porte-manteaux.

Ah, et puis il y a les trucs chiants et pas intéressants, comme la banque ou le téléphone portable. La Shinsei Bank est très bien, mais il faut avoir plus de 20 ans. Autrement, la SMBC (Sumitomo Mitsui Banking Corporation) fera très bien l’affaire. Néanmoins, il faut acheter un hanko (entre 1200 et 2000 yen si on en veut un personnalisé, ce qui sera probablement le cas pour la plupart des gens, mais j’ai eu le mien pour 88 yen, parce que je le vaux bien), ils n’acceptent pas les signatures. Depuis quelques temps, le Japon restreint fortement les entrées et sorties d’argent, donc dès que je fais un virement entre mon compte français et mon compte japonais, je reçois un appel (tout en japonais, tout en keigo, tout en OH GEEZ JE PIGE ABSOLUMENT RIEN PARCE QUE JE VIENS DE ME LEVER) pour me demander ce que je vais faire de cet argent. Assurément, commencer un trafic de caramels au lait de vaches de Hokkaido.
En ce qui concerne le téléphone: Softbank prepaid mobile, 300 yen / mois pour SMS et mails illimités et 3000 yen pour 2 mois qui permettent des appels à 90 yen la minute. De rien.

Et bien sûr, ma rentrée à Doshisha. Je suis actuellement niveau deux (JEEEEEE SUIS NIVEAU DEEEEUX, TALALATATALA) sur neuf, ce qui en substance veut dire que je suis une vache en japonais, mais que c’est pas grave, parce que de toute façon je suis là pour apprendre. Ma rentrée solennelle a eu lieu le 21 septembre, et mon test de placement le 12. La fac nous laisse pleinement le temps de découvrir les environs, puisque nous avons 19 jours entre notre emménagement et notre premier jour de cours, avec seulement quelques jours de paperasses en tout genre.

Le consensus autour de la bouffe, la base.

Les sorties “made in Maison Iwakuni”, ça devient presque des sorties de famille.

Doshisha étant une université protestante, lors de la cérémonie d’entrée nous avons eu droit aux prières et bénédictions en tout genre. Un mec est venu avec un costume gris et d’horribles chaussures blanches, et pendant un moment c’est le bon goût qui s’en est allé.

Mais pour compenser, j’ai vu des trucs jolis.

Quiconque y va en bus est un faible. Le Kiyomizudera, il faut y aller en vélo.

Vue sur les montagnes depuis une de mes salles de cours. Ça va, on fait pire.

Et j’ai fait des trucs rigolos.

Avec tous mes après-midis de libre dans la semaine, j’ai le temps d’aller raquer les fins fonds du lamestream avec les coupaings dans les quartiers sympas de Kyoto. Bon, je suis pas sur la photo là, mais on reste dans l’esprit.

Aw yiss, à l’américaine.

Il est dangereux de se tenir au bord des allumettes en feu.

Néanmoins, je bosse, n’est-ce pas. J’aurai peut-être un baito d’ici peu, et mes cours sont à peu près intéressants (sauf quand le prof n’est pas là parce que MEH.)

En attendant, un week-end de trois jours se profile peut-être. Et pendant ce temps là, il fait toujours dans les 27°C, je suis toujours en culotte courte, mais s’il fait frais le soir, j’ai trouvé de quoi me réchauffer.

Atama ga yoku narimasu you ni – Devenir intélijan.

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