Être au Japon quand on a un japonais très approximatif, c’est un peu comme être dans un flou artistique permanent. On ne comprend que la moitié de ce qu’on lit, et le tiers de ce qu’on nous dit (alors pour commander au resto, ça devient parfois laborieux). Néanmoins je suis toujours vivante, même si tout paraît plus compliqué, entre acheter un ticket de métro, demander une pointure de chaussures et expliquer que oui, oui, on vient de Frââââânce, et que, oui, oui, merci beaucoup, je vous en prie.
Récit elliptique mais illustré de mes cinq sept (décidément…) neuf premiers jours au pays du soleil levant:
22 août: L’arrivée qui se fait sans encombres, contrairement à ce que je pensais (je m’imaginais perdue dans l’aéroport, incapable de demander mon chemin, “mais en fait, non”). L’aéroport international du Kansai (abrégé KIX) est à 50mn en navette (z’appellent ça un “limousine bus”) jusqu’au terminal (OCAT de son petit nom). J’ai du ensuite prendre un taxi pour rejoindre mon auberge, plus ou moins en plein cœur d’Osaka. Et tout ça sans me perdre, c’est déjà pas mal. J’ai ainsi passé deux jours seule, le temps que mes parents débarquent sur le sol nippon via un vol différent. J’en ai profité pour rencontrer mon cousin germain pour la première fois, un Thaïlandais expatrié au Japon pour deux ans, avec qui j’ai communiqué plusieurs mois auparavant pour préparer mon début de séjour. Un visage jovial et rondouillet, et une voix que j’avais déjà entendue via Skype, je ne me sens déjà plus si seule.