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Redheads and momijis

1 Dec

Assurément j’étais à deux doigts de faire partie de ces gens qui lancent un blog sans jamais le continuer. C’est déjà arrivé avec mon blog de mangeaille (parce que soyons honnêtes, pourquoi écrire /sur/ la mangeaille quand on peut simplement la faire), mais ç’aurait été dommage de pas continuer ce blog sur ces gens aux yeux pernicieux (dont je fais grosso merdo partie).

En Frâââââânce, le mois de novembre c’est un peu cette espèce de pluie froide et dégueulasse pleine de boue et de dissertations à rendre pour le surlendemain, ce craquage nerveux parce que OH SNAP devoir sur table de philosophie sur la PEURRRR et fiches de lecture sur des trucs pas drôles et des gens connus mais pas nécessairement intéressants. C’est aussi ces journées qui racourcissent et ces gens qui ont une mine toujours plus renfrognée.

Au Japon, novembre ça ressemble plutôt à ça:

Passer une journée sous la plue à Kobe. Mais être payée pour ça.

Passer une journée sous la pluie à Kobe pour un “Koi Show Festival”. Mais être payée pour ça.

Ou passer par le Starbucks de Kobe Kitano, qui était (sans doute) une ancienne maison, vu la tronche du bâtiment.

S’arrêter au Starbucks de Kobe Kitano, qui était (sans doute) une ancienne maison, vu la tronche du bâtiment.

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Faire la chasse aux Kit Kat et choper quatre espèces locales, dont le pudding de Kobe ou ce truc délicieux à la cannelle dont j’ai toujours pas retenu le nom.

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Aller au Kodaiji à côté de chez soi et voir que c’est Rainbow Party partout dans le temple.

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Passer le premier Thanksgiving de sa vie dans une résidence bondée, et faire “the best pumpkin pie I’ve ever had in my life” (sic), et être KONTANTE.

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Prendre un bus de nuit à 22h50, se faire réveiller toutes les deux heures par le conducteur parce qu’on fait une pause, arriver à 5h20 à Hiroshima, prendre le premier train de 6hquelquechose, et puis débarquer à Miyajimaguchi à 7h pour prendre le premier ferry de 7h05.

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Et voir le grand portail quelque part à 7h30.

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Nommer les daims de Miyajima ‘Breakfast’, ‘Lunch’ et ‘Dinner’, pare qu’ils sont appétissants en plus d’être mignons. Lui, c’est Breakfast.

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Acheter des momiji manjuu (des gâteaux fourrés à la confiture, au chocolat, au cream cheese, etc.) par brouettes.

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Faire la gueule pendant une bonne partie du trajet parce que c’est bien sympa de grimper une montagne pendant trois heures, mais les marches doivent faire 60cm à tout casser. J’ai plus de rotules moi.

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Faire la sieste sur un caillou de 3m de haut après avoir atteint le sommet de cette foutue montagne. Se dire aussi “never euguène”

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Quitter Miyajima après la plus longue journée qu’on ait jamais passé depuis son arrivée au Japon.

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Passer pour des mômes de 6 ans avec Sam, Laura, Hannah, Paul, Ken, Alisa, Tess et Emilien parce qu’il y a des trucs du genre plein partout à Hiroshima.

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Changer ses plans à la dernière minute parce que l’artère principale de la ville a plus de classe que les Champs Élysées.

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Terminer son second jour de congés dans un restau italien et faire des trucs schmexy à table.

Pour me ramener en France, va falloir me traîner par les cheveux.

J1 ~ J9: Onegaishimaaaaaasu

30 Aug

Être au Japon quand on a un japonais très approximatif, c’est un peu comme être dans un flou artistique permanent. On ne comprend que la moitié de ce qu’on lit, et le tiers de ce qu’on nous dit (alors pour commander au resto, ça devient parfois laborieux). Néanmoins je suis toujours vivante, même si tout paraît plus compliqué, entre acheter un ticket de métro, demander une pointure de chaussures et expliquer que oui, oui, on vient de Frââââânce, et que, oui, oui, merci beaucoup, je vous en prie. 

Récit elliptique mais illustré de mes cinq sept (décidément…) neuf premiers jours au pays du soleil levant:

22 août: L’arrivée qui se fait sans encombres, contrairement à ce que je pensais (je m’imaginais perdue dans l’aéroport, incapable de demander mon chemin, “mais en fait, non”). L’aéroport international du Kansai (abrégé KIX) est à 50mn en navette (z’appellent ça un “limousine bus”) jusqu’au terminal (OCAT de son petit nom). J’ai du ensuite prendre un taxi pour rejoindre mon auberge, plus ou moins en plein cœur d’Osaka. Et tout ça sans me perdre, c’est déjà pas mal. J’ai ainsi passé deux jours seule, le temps que mes parents débarquent sur le sol nippon via un vol différent. J’en ai profité pour rencontrer mon cousin germain pour la première fois, un Thaïlandais expatrié au Japon pour deux ans, avec qui j’ai communiqué plusieurs mois auparavant pour préparer mon début de séjour. Un visage jovial et rondouillet, et une voix que j’avais déjà entendue via Skype, je ne me sens déjà plus si seule.

Épreuve du jour: savoir ce qu’on est en train d’acheter.

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