La relève, ou presque

20 Aug

La troisième année à l’étranger, la troiza, le séjour d’études, l’année vacances, appelez la comme bon vous semble. Elle a son avant, son pendant, son après. On lit les rapports de séjour, on rêvasse sur le site web de l’université, on se prend à organiser des rencontres entre contacts ou entre SciencesPistes à travers le continent. Toujours cette appréhension avant le départ, on a en tête ce qu’un de nos prédécesseurs a laissé dans son rapport, curieux carnet condensé en quelques louanges envers la fac d’accueil, et l’ouverture d’esprit, béante, limitée mais sans frontières. Mais bien peu souvent aura-t-on l’occasion, l’envie, l’opportunité d’aller à la rencontre de cet(te) aîné(e) qui fut là où nous serons; autrement, les questions restent les mêmes, les réponses, identiques, vagues dans la formulation, mais que l’on garde comme un maxime. Ta troisième année, c’est toi qui la fais. Nespa.

Alors avoir pu être amie avec celles qui traceront le chemin pour moi, c’était une façon différente d’appréhender la troiza. Elles font ce que je ferai; elles ont fait ce que je fais. Cette année sera la mienne, avec mes souvenirs, mes expériences, mais les partager, ce sera faire resurgir d’autres souvenirs, d’autres expériences. Les revoir, c’était faire le bilan; autant pour elles que pour moi.

“J’ai pas l’impression qu’on s’est pas vues pendant un an”. Le Glorieux Internet a encore frappé.

Au Japon (comme dans le reste de l’Asie, maintenant que j’y pense), le concept d’aîné/cadet a une importance qu’on ne retrouve pas forcément ailleurs. Le senpai, c’est un peu celui qui montre la voie aux kouhai, un croisement entre le baby bro/sis et le jeune padawan (mais plus le second que le premier, en fait). Les retrouvailles avec mes senpai (quand on se paye le luxe d’en avoir deux trois, on peut vraiment se sentir chanceux, coucou Valentin-senpai si tu me lis), c’était un peu comme attendre avec impatience deux grandes sœurs parties au loin, pour longtemps (pendant que grand frère, lui, est déjà retourné à Kyôto).

Donc voilà. Merci Chloé, merci Elsa, maintenant c’est mon tour.

J-1.

2 Responses to “La relève, ou presque”

  1. pandalostinjapan August 30, 2012 at 3:22 pm #

    Huhu je n’avais pas vu ce post ma petite Kouhai mais ça me fait bien plaisir tout ça… c’est même bien émouvant. Je m’en vais essuyer une petite larmichette. ❤

  2. Elsa September 3, 2012 at 9:39 am #

    OOOOOOH
    C’est trop chou. Va, chère Kôhai, vivre la vie qu’on a vécue au pays du Soleil Levant, mais à ta sauce ! Le Japon me manque et toi aussi. ❤

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